Parce que l'été touche a sa fin j'avais envie de continuer a écrire, ici, cette petite histoire de la feuille qui tombe et qui découvre le monde pendant sa longue chute...
Mais je ne pouvais pas me résigner à continuer ce texte sans avoir remis les quelques premières ligne de l'histoire de cette feuille...
voici donc la première partie...
« Et voilà ! L’été s’achève ! Et avec lui c’est notre vie qui s’arrête. Beaucoup d’entre nous sont déjà tombées, mortes, leur corps jauni par la saison, sec, craquelé.
Je les vois encore se détacher, sans un cri, sans un mot, sans même un dernier murmure. Je me rappelle le vent soufflant sous elles, les emportant et les répandant à son gré sur le sol déjà humide des premières pluies.
J’attend que mon heure vienne. J’attend de sentir le coup de vent qui me fera tomber et m’emportera au loin. Loin de ma maison, loin de mes racines.
Ma vie aura été de bien courte durée. Le temps d’un printemps et d’un été.
Nous ne sommes plus beaucoup désormais…Et bientôt il ne restera plus aucune d’entre nous.
Oh ! Un coup de vent ! Aïe ! Ca me tire de partout, la douleur est atroce, insupportable mais je tiens bon ! Je tiens à ma vie. Je m’accroche à cette branche qui fut mon toit. Ce coup de vent ci ne m’emportera pas. Pas encore. Ce n’est pas mon tour, je le sais.
Tant que la sève coulera dans mes veines je ne serait pas emportée. J’ai encore du temps devant moi… Moins qu’avant c’est sûr !
Je me rappelle du moment ou j’ai vu le jour. Ce jour où, de bourgeon je me suis épanouis pour devenir une feuille, une vrai ! Je me rappelle la sensation que l’on ressens lorsque l’on se déplie dans un bruissement. Cette longue et lente évolution. Le Soleil caressant nos nervures et réchauffant notre sève.
Tout l’été le Soleil nous a permit de vivre, et maintenant il nous laisse entre les mains du vent. De l’impitoyable vent qui nous arrache à cette branche sur laquelle on a vécu si peu.
Encore un coup de vent, et deux autres feuilles qui s’envolent. Nous ne sommes plus que cinq sur cet arbre. L’autre arbre à coté est déjà complètement nu. Toutes ses feuilles jonchent maintenant le sol. Certaines on déjà été ramassées et entassées dans un coin où le vent ne peut pas les éparpiller à nouveau.
Une autre bourrasque vient plier le tronc de jeunes bouleaux. Le vent est plus violent cette fois ! Mais je l’attends. Il ne m’aura pas encore. Il arrive. Il balaye les feuilles déjà tombées et fait craquer les branches.
Il arrive maintenant sur notre arbre. Ca y est il a atteint les premières branches. Deux autres feuilles tombent. Les deux autres ne vont pas tarder à les rejoindre… Vais-je rester encore un moment, seule, sur cet arbre ? Et voilà ! Je suis la dernière…
Le vent continu de souffler…J’essaye de résister m ais le vent est trop fort…Beaucoup plus que moi ! Ce n’est pourtant pas encore mon heure...Je…Je ne comprend pas…Je vis encore…Tu n’as pas le droit de m’arracher à cet arbre, pas maintenant…sa sève coule encore dans mes veines…Nous ne sommes encore q’un …Tu ne peux pas nous séparer !
Non…Pas encore…Pas maintenant ! Pourquoi maintenant ? Adieu ma maison, ma branche, mon arbre…Je tombe mais je vis encore…
Commentaires
j'adore le début, j'ai hâte de lire la suite!